The Boss est un jeu de déduction et de placement avec majorité figurant des gangsters qui tentent de remporter les revenus illégaux de jusqu'à 8 villes américaines (New York, Memphis, Philadelphie, Boston, Chicago, Detroit, Kansas city et Cincinnati). Le jeu présente en effet des configurations différentes suivant le nombre de joueurs (4 villes à 2, 6 villes à 3, 8 villes à 4). A son tour, un joueur a l'obligation de révéler une carte ville en main, donnant ainsi des indications sur la carte face retournée de la ville en question. Le joueur a aussi la possibilité s'il le souhaite de miser des gangsters dans une ville, s'il estime que les profits futurs seront juteux ou s'il veut induire en erreur un adversaire. La durée des parties est inégale car une partie se joue aléatoirement de 3 à 5 manches. En fonction du nombre de joueurs, du nombre de manches effectués et du temps pris par les joueurs pour réfléchir, une partie peut aller de 15 min à 1 heure.
Titre : The Boss |
Année : 2010 |
Auteur : Alain Ollier |
Editeur : Blackrock Editions |
Nombre de joueurs : 2 à 4 |
Age minimum : 10 ans |
Public : tous publics |
Langue : français, anglais, néerlandais |
Durée d'une partie : 15 min à 1 h |
Type : apéritif |
Note : 64 %
Immersion : 2/5
Le thème n'a que peu de choses à voir avec la mécanique. D'ailleurs, The Boss, devait, en lieu et place de gangsters, camper des cueilleurs de champignons. Difficile de faire plus grand écart. Pourtant le jeu fonctionne bien et les règles annexes de gangsters occasionnels, la ville spéciale de Chicago et les cases prison, hôpital, interdit de séjour et révolver vous aideront à vous sentir dans la peau, l'espace d'une grosse demi-heure, d'un gangster lorgnant sur les juteux profits des grandes métropoles américaines.
Originalité : 2,5/5
Le thème des gangsters est plutôt commun et le principe de jeu, à savoir que vous avez de plus en plus d'informations vous permettant de deviner une carte donnée est aussi vieux que les jeux modernes, je pense à Cluedo, notamment. Malgré cela, The Boss conserve son identité de petit jeu de déduction, bluff et placement avec majorité. Comme la grande majorité des jeux, il s'inspire de recettes déjà éprouvées mais nous donne au final une impression singulière après y avoir joué.
Jouabilité : 4/5
The Boss combine trois mécanismes. Le premier est le placement avec majorité. A votre tour, une action facultative est de miser autant de gangsters que vous voulez dans une et une seule ville à condition que vous preniez de ce fait la majorité. C'est simple et réserve des moments de bluff où vous verrez un adversaire investir une ville juste pour vous inciter à y venir vous-même. Le deuxième mécanisme est la déduction (empruntée au Cluedo donc). Chaque joueur a cinq cartes de villes en main. A son tour, il est obligé de dévoiler une de ses cartes villes à ses adversaires. Ce faisant, ils donne une information supplémentaire à ses adversaires qui pourront en déduire qu'elle est la carte face non visible qui se cache derrière chaque ville. Il y a de 3 à 5 cartes par villes. Elles rapportent des millions de dollars mais aussi des événements négatifs pour qui aura eu la mauvaise idée de miser ses gangsters sur la ville en question : un gangster peut potentiellement être blessé, tué, emprisonné ou interdit de séjour.
Interaction : 4/5
Impossible de rester seul dans son coin. Le jeu d'un adversaire vous apporte à coup sûr une information supplémentaire sur les cartes retournées des villes et il est aussi susceptible grâce à son action facultative de chambouler vos positions sur les cartes de villes. Certes, un gangster une fois posé sera difficile à déloger (à moins que la carte retourné de la ville en question soit négative) mais des gangsters peuvent avoir investi une ville dans laquelle vous n'êtes pas majoritaire et donc ne vous rapportent rien. Ils n'auront pas été inutile dans le sens où il auront fait dépenser des gangsters adverses mais il ne ramèneront pas le moindre million, million dont le total amassé désigne le vainqueur.
Durée de vie : 3,5/5
Pour un petit jeu au petit prix, The Boss possède de la ressource et je n'y ai joué à chaque fois qu'en enchaînant une partie. C'est un jeu où l'esprit de revanche est exalté. Alors on s'en refait une ?
Matériel : 2,5/5
La boîte est trop grande pour le matériel compris à l'intérieur : une quarantaine de cubes en bois et une trentaine de petites cartes. Dommage que les cubes ne figurent pas de vrais gangsters et que le plateau de score n'affiche pas le total : pas moyen de savoir son score exact à la fin (on connaît son certes son rang) à mois de compter fastidieusement les cases du plateau.
Règles : 4/5
Les règles sont en trois langues (français, anglais, néerlandais) et avec un erratum. Elles font 12 pages dans chaque langue avec force d'illustrations. Un petit résumé d'une page rappelle en fin de livet les principaux mécanismes.
Opinion du testeur : 3/5
The Boss est une agréable petite surprise d'un éditeur, Blackrock Editions, qui s'est fait un nom en distribuant Kahmaté, et qui étoffe ainsi sa gamme. Certes si vous jouez sans bluffer, les parties peuvent être redondantes mais si vous vous laissez aller à cette manière de jouer, The Boss vous révèlera ce qu'il a vraiment dans le ventre.
Prochains tests : Un Monde sans Fin, Les Chevaliers de la Table Ronde, Automobile, Mare Nostrum, Mag-Blast, Agricola, Le Trône de Fer...